le 05.01.24
8 raisons de choisir le Programme Grande École de l’ISC Paris
Vie du Groupe
Un entretien avec Minetou est passionnant. Elle nous conte ce qu’est le changement et l’ambition avec humilité et profondeur. Elle nous entraîne dans son monde, où la peur est alliée, où chacun de nos gestes est porteur de sens, où croire en nous est la plus belle des qualités, à travers des mots qu’elle emploie avec spontanéité et pourtant avec tant de justesse. Elle aime la métaphore du ruisseau pour expliquer ce qu’est le changement. Et bien Minetou s’exprime de la même manière, les mots coulent avec force, liberté et fluidité. Après un entretien avec Minetou, on a envie de suivre nos envies et d’oser y arriver.
« On change, qu’on le veuille ou non ! » Le ton est donné dès les premières secondes de l’entretien. Mais la fondatrice du réseau Energie Femmes ne prend pas de haut, bien au contraire. D’une bienveillance extrême, elle nous invite à voir les choses en face, sans œillère. On s’attend presque à ce qu’elle nous prenne la main et nous emmène voir le meilleur de nous-même ! En nous expliquant que l’on change, tout le temps, que le quotidien change aussi, sans arrêt, elle nous met face à notre propre responsabilité : soit on agit avec le changement, soit on reste passif.
Cette professionnelle du monde de l’assurance qui occupe des fonctions de direction depuis un moment est particulièrement sensible à l’assurance durable. Car les enjeux tels que le changement climatique sont inéluctables. A ceux qui doutent encore, elle répond qu’elle n’est pas là pour les convaincre mais pour les aider à vivre ce changement. Car quoi qu’il arrive, ils le vivront ! Minetou nous offre ainsi un précieux conseil : on sera embarqué par la vague du changement, donc autant s’élever avec elle.
Qu’est-ce qui peut nous empêcher d’agir, de suivre le changement ? La peur. « C’est un sentiment normal, tout à fait humain » rassure Minetou. « J’ai tout le temps peur » avoue-t-elle à plusieurs reprises. Peu de gens la croient, tant elle semble sûre d’elle. Mais elle a simplement appris à vivre avec. « Je suis une peureuse mais ma peur est devenue ma meilleure copine». Elle nous offre là un nouveau conseil.
« Changer, c’est sortir de sa zone de confort donc ce n’est pas facile. Mais en même temps c’est ça qui est génial. Ce challenge-là, c’est ça qui donne envie » assure la jeune femme de 34 ans. Car au final, qu’on se le dise, c’est ennuyeux de rester dans sa zone de confort. Minetou n’en démord pas, il faut accepter l’inconnu car même ce qui se passera seulement dans les cinq prochaines minutes nous est inconnu. « Agissez, faites des choses ! En faisant, on va apprendre, en apprenant, ça va nous nourrir, etc.», conseille Minetou. Osons, faisons ce qui nous plaît, et puis on verra bien !
On verra bien car il n’y a aucun échec, tout est utile, on apprend de tout. Faire des erreurs n’est rien. Ne pas tenter, c’est ça qui est dommage. « Et il n’y a pas de petit projet » martèle Minetou. « On met juste un pied devant l’autre, peu importe ce qu’on fait, au pire on apprend de ses erreurs, au mieux on change le monde. »
Issue d’une famille modeste du Sénégal, la jeune femme était une très bonne élève, ce qui lui a permis de venir en France et de suivre un double cursus à la fac. Fonceuse et ambitieuse, avec tout de même la peur au ventre, elle passe le concours de l’ISC Paris. Elle l’obtient mais découvre avec stupeur que l’école est payante… Ce n’est pas un problème pour Minetou qui trouve un travail. Elle se lève à 4h du matin le dimanche pour vendre des chaussures à Gare du Nord et rejoint la bibliothèque l’après-midi. Se documenter, lire, chercher, échanger. En cas d’échec, elle savait que tout aurait été utile malgré tout, qu’elle aurait au moins appris tout ça.
Ce qu’elle retient de ses études, c’est que « tout ce qu’on veut faire est un projet, avec des objectifs, des moyens, des délais ». La recette pour réussir est simple : il suffit de décomposer ce projet. Minetou prend l’exemple du sportif qui prépare les jeux olympiques et qui s’entraîne chaque jour pendant 4 ans pour ce seul moment précis. Ainsi, en faisant un peu chaque jour, changer, oser, semble soudain moins difficile, moins effrayant. Plus tard, quand on regardera derrière nous, on se rendra compte du chemin parcouru, on réalisera combien chaque infime étape a permis l’aboutissement d’un grand projet.
C’est le message que Minetou fait passer aux femmes qu’elle rencontre dans le cadre du réseau Energie Femmes dont elle est la présidente. Elle ne propose pas de méthode car tout dépend de leur histoire, de leurs expériences. En revanche, elle sait qu’elle peut agir sur leur état d’esprit. « Car il n’y a pas de mal à vouloir mieux que ce que j’ai aujourd’hui ! » s’indigne-t-elle. A partir du moment où l’on se fait du bien à nous, aux autres, tout est possible. Il suffit d’oser. Oser pour un seul objectif : être heureux.
