Entreprises et Alumni
Olivier a mené une carrière professionnelle riche et variée, dont plus de vingt années passées au sein du groupe Orange : management international, conseil en qualité de service, développement commercial, fusion-acquisition, recherche et développement, etc. Mais si un élément du parcours d’Olivier n’a pas changé depuis ses études, c’est son engagement associatif : de la promotion d’une chorale en passant par la création d’une école au Cambodge jusqu’à la diminution de l’empreinte carbone d’Orange, Olivier a toujours été engagé. En partenariat avec l’ISC Paris, il œuvre désormais pour le développement de l’entrepreneuriat social aux Philippines. Son investissement associatif et son rôle actif au sein de l’ISC Paris méritait amplement un article.
« J’ai toujours eu dans mon activité une double casquette : l’une purement professionnelle et l’autre associative. » C’est ainsi qu’Olivier a choisi de démarrer notre entretien, avant d’évoquer durant quelques minutes sa première expérience associative. Il s’agissait d’une chorale de chant classique, dont les concerts se sont exportés jusqu’aux continents américain et asiatique et pour laquelle il gérait l’organisation des tournées en parallèle de sa vie étudiante à l’ISC Paris. « J’aimais déjà rester dans l’ombre pour mettre les autres sous les feux des projecteurs, je suis beaucoup plus heureux ainsi » confie Olivier qui à l’époque rêvait d’embrasser une carrière d’impresario.
L’entretien aurait pu se terminer là, il ne nous aurait pas manqué beaucoup d’éléments pour cerner le soixantenaire. Son élocution, cette manière de s’exprimer clairement et posément, laisse deviner la carrière qu’il a menée, à la tête d’équipes et de projets toujours plus importants. Mais à la façon dont il évoque ses activités associatives, avec humilité et enthousiasme, avant même de parler de son métier, laisse peu de doute : Olivier est un homme généreux, qui place l’autre au premier plan. Il ajoute : « Je trouve que cet équilibre vie professionnelle vie associative a été un duo idéal qui m’a permis d’avoir des opportunités de rencontres extraordinaires. »
Après l’ISC Paris, Olivier passe un an à l’Université de Hartford aux États-Unis pour suivre un MBA en management international. « Je voulais progresser en anglais, ce qui n’était pas gagné » s’amuse notre alumni qui désirait aussi découvrir « le fonctionnement du business américain ».
Il intègre ensuite American Express France durant 5 ans. Il occupe d’abord des fonctions purement commerciales auprès de grands comptes qui nécessitaient des cartes pour leurs collaborateurs voyageant à l’étranger. Puis il prend la direction de deux services opérationnels comptant une quarantaine de salariés, dont essentiellement des femmes. « Je les trouvais plus carrées et plus efficaces » note le sexagénaire.
De son expérience aux États-Unis, Olivier retient surtout les méthodes avant-gardistes des américains dans la médiation, c’est à dire leur capacité à favoriser une solution lors d’un conflit en entreprise, et dans la relation-client qui privilégie la satisfaction du consommateur. Ces apprentissages guideront une grande partie de sa carrière.
Après ces deux expériences qu’il qualifie de passionnantes, Olivier devient pendant 5 années consultant en qualité de service. Il met en place dans des organismes bancaires, notamment dans les banques régionales françaises, des formations et des tableaux de bords de qualité de service afin de les aider à améliorer la relation avec leurs clients. C’est un travail de terrain : Olivier rencontre, discute, analyse, et transmet ses recommandations. Il est davantage sur le devant de la scène : « J’y prenais un certain plaisir » avoue le sexagénaire en riant.
Il intègre ensuite le groupe France Télécom (aujourd’hui Orange). Il est nommé responsable de la qualité de service au sein de la branche qui gérait les Tatoo, ces pagers ancêtres du téléphone mobile. Puis il évolue rapidement vers un poste de management en devenant, pendant plus de 2 ans, responsable du service chargé d’envoyer les messages des clients vers les pagers. Une filiale exemplaire en matière de qualité de service : « C’était un modèle au sein du groupe France Télécom à l’époque, nous avons gagné de nombreux prix ! » raconte avec engouement Olivier.
Notre alumni a ensuite continué le reste de sa carrière chez Orange, rythmée par le changement de secteurs géographiques ou de fonctions professionnelles.
Il a par exemple vécu 2 ans à Singapour. Là-bas, pour la branche OBS (Orange Business Services), il développe les relations commerciales avec les multinationales ou banques françaises en Asie. Fidèle à lui-même, il en profite également pour travailler avec la Fondation Orange : il organise une tournée de concerts d’un groupe de jazz dont une partie des profits servira à financer la création d’une école au Cambodge.
De retour en France, vient ensuite une expérience dans le secteur fusion-acquisition du groupe, focalisée sur l’Asie, puis une autre dans la recherche et développement. Pendant 7 ans, dans les années 2000, il est en charge des relations avec les laboratoires d’Asie du nord et d’Amérique du Nord afin de développer le transfert d’innovation. « Ils avaient 3, voire 5 ans, d’avance sur nous en terme de développement ! » s’exclame Olivier qui garde surtout en mémoire, comme à son habitude, la richesse des relations qu’il a pu développer avec les locaux et les chercheurs.
Aujourd’hui, et ce depuis une dizaine d’années, Olivier est délégué régional. Il représente le groupe Orange basé à Amiens pour la région Picardie. Il a notamment pour mission de faire connaître la politique RSE d’Orange et la développer. Au programme : inclusion numérique, diminution de l’impact carbone du groupe ainsi que recyclage, reconditionnement et réparation des mobiles. Une fin de carrière engagée pour celui qui, dès qu’il sera en retraite, en profitera pour se consacrer entièrement au monde associatif !
Depuis dix ans, Olivier consacre une grande partie de son temps personnel au développement des activités d’une association philippine : Gawad Kalinga. Cette association a construit 3000 villages qui rassemblent aujourd’hui un million de philippins ! Olivier a notamment mis en place un programme d’envoi de stagiaires de grandes écoles ou d’universités françaises afin de développer l’entrepreneuriat social aux Philippines auprès des plus démunis.
C’est dans ce cadre qu’a été réalisé un partenariat entre Gawad Kalinga et l’association Aide Mondiale ISC. Les étudiants partent ainsi par groupe de 5 dans un village pendant 1 à 6 mois pour aider les villageois à développer une activité économique qui leur rapportera des revenus, comme par exemple l’ouverture d’une boulangerie ou la vente de confitures, de la conception à la promotion. « Malheureusement, le programme est actuellement à l’arrêt en raison de la crise sanitaire et les conséquences sont difficiles pour les villageois » confie le sexagénaire attristé.
Jamais à court d’idées, qui naissent de ses échanges toujours plus nombreux et enrichissants, Olivier a proposé un nouveau partenariat avec notre école. Un journaliste anglais, Thomas Graham, qui a créé une entreprise sociale aux Philippines appelée MAD travel, dispense des cours dynamiques, partiellement en live, sur l’entrepreneuriat social. Grâce à Olivier, qui a décidé de parrainer le programme pour au moins 3 ans, cette formation est désormais proposée aux étudiants en MBA pendant un mois intensif. « Je suis ravi que l’ISC Paris soit la première grande école française à suivre ses cours ! Car l’entrepreneuriat social est une vraie solution afin de rendre ce monde plus vivable pour les personnes les plus démunies dans les pays émergents ! » s’anime Olivier. A noter qu’il est d’ailleurs devenu dans ce cadre le premier donateur du tout nouveau fond de dotation de l’ISC Paris !