Entreprises et Alumni
La rencontre avec Myriam Vergne démarre par une belle surprise. Au détour d’une phrase, la fondatrice du cabinet de recrutement Positive Search nous apprend que l’allemand est sa langue maternelle.Née en Suisse, accompagnée d’un passeport autrichien, aucune trace infime d’accent ne se cache dans les phrases de celle dont le parcours international est tout sauf un hasard lorsque l’on parle de changement…
Myriam Vergne se plie avec un plaisir non-dissimulé au jeu de l’entretien. D’entrée, elle affiche sa foi dans le changement : “C’est le propre de l’humain ! De manière individuelle ou collective, la seule constance pour nous, c’est le changement”. Un changement qu’elle n’envisage pas autrement qu’à travers une démarche de curiosité. En un mot : ouvrir ses œillères, observer ce qui se fait ailleurs, s’imprégner des bonnes pratiques, se remettre en cause lorsque cela est nécessaire. Elle détaille : “Mon moteur c’est découvrir, apprendre, partager, transmettre”. Quatre verbes qui ont en commun d’être tournés vers autrui.
“Découvrir, apprendre, partager, transmettre”
UNE CARACTERISTIQUE inhérente à la profession de recruteuse que Myriam Vergne exerce pour des profils top-management. Au quotidien, elle avoue rechercher l’intelligence, cette “capacité à être curieux” chez ses candidats, et s’émerveiller de découvrir tant de parcours, voire de profils différents. Cette capacité à apprendre plutôt que se contenter d’un savoir figé transparaît au fil de nos échanges. Sans le savoir justement, Myriam Vergne paraphrase le Jean Gabin chanteur, celui qui clôturait son magnifique morceau Je sais en avouant qu’en fin de compte, la seule chose qu’il savait, c’est qu’on ne sait jamais ! Un état que Myriam a su faire fructifier lors de son parcours international au sein d’environnements et d’équipes cosmopolites et dont elle parle avec plaisir et fierté.
Ce n’est sans doute pas un hasard si le cabinet qu’a fondé Myriam se nomme Positive Search. On y retrouve beaucoup de ce qui l’anime, à commencer par une attitude profondément positive et un optimisme salutaire en ces temps de crise sanitaire qui dure et de reconfinement. “Je vois une vraie ouverture au changement dans beaucoup d’entreprises. Cette crise bouleverse les modes opératoires et les business models”. Est-ce la crise qui amène à évoluer ? Sans doute, car Myriam rappelle que changer quand tout va bien, reste une démarche assez rare, autant chez les individus qu’au niveau des organisations et des entreprises : “peut-on vraiment se remettre en question lorsque tout va bien ?”, s’interroge-t-elle.
UNE QUESTION fondamentale est alors soulevée : celle du mode opératoire à même d’initier un changement chez chacun de nous. Une urgence parfois. Une volonté de contribuer, d’avoir un impact positif, aussi. Myriam évoque alors les femmes, les hommes, tous ceux qui apportent un supplément d’âme à la mission de l’entreprise. Elle s’éclaire à nouveau : “Aujourd’hui, quand je me lève le matin, je suis heureuse, car je sais que j’accompagne des sociétés qui se projettent dans le futur. En recrutant des dirigeants qui auront un impact positif, autant en termes de business qu’en termes de relations humaines, je contribue au changement…
“L’utopie et l’idéalisme, c’est important. Si l’on veut changer les choses, il faut y croire un peu, beaucoup, passionnément…”
Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent
Zanny Minton Beddoes, Rédactrice en chef de The Economist. Ce média porte le changement en étant agitateur d’idées, y compris sur des sujets complexes et difficiles, tels que la dépénalisation des drogues douces ou le droit à l’euthanasie…
Vision du Monde, une association qui soutient et protège l’enfance à travers le monde.
“Change is the only constant!” et j’ajouterai “Change is ours”!