Découvrez le portrait de Julien Billion, enseignant-chercheur à l’ISC Paris

Quelle est TA définition en quelques mots de la pédagogie/l’apprentissage ?

La pédagogie serait l’art d’accompagner une personne dans le développement de son potentiel tout en s’épanouissant.

Si la pédagogie/l’apprentissage était une personne, qui ce serait ? Et un film ?

Angela Xavier de Brito, ma professeur de sociologie en Licence, m’a profondément marqué. Passionnée par sa discipline, elle arrivait à captiver l’auditoire quel que soit le sujet abordé. Son enthousiasme était très communicatif. Quant au film, ce serait Philadelphia. Ce film est le premier film d’Hollywood à traiter du sida, de l’homosexualité et de l’homophobie. Il permet de lutter contre les préjugés de manière sensible et touchante.

En tant qu’élève, quelle situation pédagogique t’a marquée ?

Lorsque le professeur ne cherchait pas à créer de la discussion, de l’échange pendant le cours. L’impression donnée était que lui seul détenait le savoir alors que le savoir peut être également détenu par les apprenants. Le savoir, je pense, se coconstruit.

Quels sont tes projet(s)/envie(s)pédagogique(s) au sein de l’école ?

Dans l’un de mes cours, je suis très heureux de pouvoir accompagner mes étudiants dans l’écriture, la réalisation, la production de documentaires sociaux et environnementaux. J’aimerais aussi, plus tard, si possible, accompagner les étudiants dans la création et le développement d’associations caritatives.

Si tu étais étudiant, comment aimerais-tu apprendre ? Pourquoi (en qqs mots) ?

J’aimerais être mis dans des situations où une grande autonomie serait possible afin d’essayer d’imaginer et de trouver des solutions originales et multiples posés par des problèmes divers.

Quelle est ta méthode/ton dispositif pédagogique/d’apprentissage préféré(e) ? Pourquoi (en qqs mots) ?

D’accompagner les étudiants dans des travaux de groupe sur la durée pour pouvoir créer une relation de proximité avec eux, mieux les connaître, mieux appréhender leur personnalité, leur force et leur point d’amélioration.

Quel est le premier article lu qui t’a marqué comme jeune chercheur ? Pourquoi (en qqs mots) ?

Ce serait plutôt un livre qui m’a marqué. Le livre de Djemila Zeneidi Henry m’a amené à regarder un sujet qui m’intéresse – les jeunes sans domicile – avec un tout autre regard, au prisme de la géographie.

Quel article a été le plus long à rédiger / publier ? Combien de temps ?

Une étude de cas couplée à un article scientifique. Le processus a duré 2 ans. Les relecteurs de l’article de la revue académique étaient exigeants de manière pertinente.

Avec quel chercheur aimerais-tu dîner ? Pourquoi (en qqs mots) ?

Maryse Marpsat, ma directrice de thèse. La thèse est terminée depuis presque dix ans mais on est resté très proche. On est devenu amis.

Lequel de tes articles/ouvrages conseillerais-tu de lire aux étudiants de l’ISC Paris ? Pourquoi (en qqs mots) ?

Mon ouvrage sur les jeunes sans domicile à Paris et à New York. Il permet, je l’espère, de mieux comprendre cette population vulnérable afin de trouver, d’adapter des solutions d’aide encore plus appropriées.

Peux-tu nous donner 5 mots clés sur tes projets de recherche en cours ?

Innovation sociale, entrepreneuriat social, entrepreneuriat artistique, handicap, jeunesse sans domicile.

Peux-tu nous donner une citation que tu aimes en ce moment ?

« Imaginer c’est s’absenter, c’est s’élancer vers une vie nouvelle » du philosophe Gaston Bachelard.