L’objectif de ce TD est de faire réfléchir en profondeur les étudiants de Bachelor à ce qu’est le marketing (un concept souvent mal défini) et de ne pas en rester aux idées reçues. Il est aussi de les conduire à la notion de marketing responsable. Ce point répond à la mission de l’école de « former des femmes et des hommes, futurs managers, à l’entreprise de demain, capables de défendre un management responsable et éthique et préparés aux problématiques mondiales »
Quels rôles pour les étudiants lors de ces débats ?
Les étudiants sont répartis en quatre grands rôles. Les deux premiers ne sont pas surprenants, il s’agit de :
Ceux qui sont pour le
marketing
. Ils doivent trouver des arguments pour montrer l’utilité et les bénéfices du marketing. Ils anticipent les arguments ou contre arguments des contre le marketing afin de les réfuter de manière pertinente ;
Ceux qui sont contre le marketing en miroir doivent trouver des arguments soulignant les inconvénients et les méfaits du marketing. Ils doivent aussi anticiper les arguments des pour le marketing pour les contrer.
Pour pouvoir donner un rôle actif à l’ensemble des étudiants, deux autres groupes sont constitués :
Les juges / observateurs établissent en amont du débat
une grille objective de jugement
et identifient
les idées reçues
à challenger par les pour et les contre. Il est nécessaire qu’ils restent neutres. Dans ce groupe,
un président de séance
est désigné. Il organise la gestion de la prise de parole. Il s’assure que toutes les personnes le souhaitant puisse s’exprimer. Il donne le rythme du débat et veille à ce que le débat se conclue. Le président relance régulièrement la discussion si besoin. Il s’assure aussi que les débatteurs ne s’éloignent pas de la question posée.
Deux secrétaires
interviennent aussi régulièrement lors du débat afin de proposer
une synthèse neutre
de ce qui a été dit.
Les « experts »
cherchent en amont des informations, des précisions neutres sur le sujet (chiffres, pourcentages…) qu’ils apportent lors du débat pour l’éclairer ou le relancer. Parmi les experts, des journalistes communiquent de manière neutre en direct via twitter sur le débat grâce à un hashtag créé pour. Le choix de twitter repose sur le nombre de caractères limités qui implique un travail de concision.
Quelles sont les règles de ce débat ?
Plusieurs règles sont énoncées au début du cours afin de s’assurer du bon déroulement du débat :
Écouter et respecter la parole de l’autre, ne jamais couper la parole ;
Défendre un point de vue de manière claire et concise, s’exprimer avec clarté et précision, avec le vocabulaire adapté du marketing ;
Réfléchir avant de prendre la parole, s’appuyer sur la parole de l’autre pour répondre ;
Les exemples sont des illustrations non des arguments.
Lors de ce débat, chacun est libre de s’exprimer. La parole de tous est considérée comme importante. Il ne s’agit pas de juger les propos d’autrui mais d’y réfléchir, de rebondir dessus pour aider à une compréhension plus fine du marketing par l’ensemble des étudiants.
Quelles conclusions à l’issu de ce débat ?
Le format de ce TD a dans un premier temps déstabilisé les étudiants souvent plus habitués à suivre un cours passivement au lycée. L’ISC encourage à ce titre le développement d’innovation pédagogique dans la salle de cours. Ce format a ainsi permis d’impliquer les étudiants, de les faire réfléchir à ce qu’est le marketing et quel est son application de manière active.
A l’issu de ces débats deux grands constats sont faits par les étudiants :
La réponse n’est ni pour ni contre le marketing. La notion d’
éthique
est primordiale et chacun doit s’interroger sur la finalité de ses actions et sur les objectifs qu’il souhaite atteindre dans son équipe marketing.
Argumenter n’est pas un exercice facile. Prendre du recul, analyser la parole de l’autre pour trouver un contre argument qui ne repose pas uniquement sur un exemple demande d’être capable d’écouter et de prendre du recul. Une posture que les étudiants ne sont pas toujours habitués à adopter.
Si cet exercice devait être reconduit il faudrait former en amont les étudiants à l’utilisation de <strong>twitter</strong>. Il s’avère que c’est un outil qu’ils utilisent très peu de manière professionnelle et dont ils ne cernent pas le potentiel.
